De jeunes artistes au Musée d’Art Moderne
Ils sont très jeunes. Ils ne sont qu’en fin de cursus de différentes écoles supérieures d’art de France. Ils sont une dizaine et il n’y a qu’une seule fille au hasard de cette sélection à travers les écoles de Grenoble, Clermont-Ferrand, Valence, Lyon, Saint-Etienne, Annecy, Nice, Nîmes, Montpellier et Marseille.
Ils sont actuellement exposés au Musée d’art moderne de Saint-Étienne. Mais pas pour longtemps. Seulement jusqu’au 6 mai. C’est la règle du jeu de ces «Travaux en cours/En cours de travaux» initié par Jean-Marc Cérino et Philippe Roux, professeurs. Cette action permet aux étudiants «d’expérimenter la présentation de leurs travaux dans un espace institutionnel et de confronter leurs pratiques à un cadre professionnel, tout en conservant le caractère «laboratoire» indispensable à ce type de projet».
Baptiste Chenin, Anthony Duranthon, Alexis Jacquand, Olivier Jonvaux, Stéphanie Lehu, Damien Nicolau-Guillaume, Jérémie Paul, Mickael Perez, Christophe Sarlin et Masaki Watanabe ont donc rivalisé de créativité, à cette occasion. Chacun raconte une histoire. Celle de sa génération en devenir. De la rumeur des bananes hallucinogènes au traitement pictural des images, de l’attitude du modèle entre deux regards, au monde qui consomme tandis que la terre se consume, d’un film animation sur les systèmes en déséquilibre, à la vanité des objets, d’un espace narratif où le spectateur est invité à devenir acteur surréaliste de sa propre imagination, au célèbre «peindre pour ne plus penser» de Picabia, à la dialectique d’un évènement historique jusqu’aux perceptions d’une installation dans toute sa subtilité. Ici sont en substance toutes les interrogations de la génération la plus jeune. Laissons-lui encore un peu le temps pour s’exprimer avec un peu plus de maturité…
Le progrès.fr, 03.09.2009